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Fondée en 1982, La Relance est d’abord un service d’aide à l’emploi. C’est surtout ce que l’on connait de cet organisme sans but lucratif. Pourtant, elle gère sept entreprises créatrices de 230 emplois.

Dans son enquête portant sur la performance des entreprises de Gatineau en 2018, ID Gatineau classe La Relance parmi ses entreprises clientes les plus performantes avec une croissance de 53%.

L’entreprise d’économie sociale, championne de la croissance, cumule les succès et les réalisations novatrices souvent peu connues du grand public, note le directeur général, André Landry. « La mission première de La Relance est de voir à l’employabilité. On est une entreprise d’insertion sur le marché du travail et c’est ce qui nous a amenés à développer des entreprises se situant dans divers secteurs d’activité. »

Le siège social de La Relance, situé dans le secteur de Hull, comprend le centre-conseil en emploi qui dispense une large gamme de services en employabilité, comme le club de recherche d’emploi. Une équipe de professionnels expérimentés accueille les clients de la région et les accompagne tout au long de leurs démarches.

Le centre-conseil dessert également une clientèle avec des besoins plus spécifiques, ayant entre autres des limitations physiques ou intellectuelles, ainsi que des personnes dont le parcours de vie a rendu difficile l’accès au marché du travail : des programmes spécialisés leur sont offerts.La Relance est également en lien avec les employeurs de la région.

« Nous avons deux types de clients : celui à la recherche d’un emploi ainsi que des employeurs qui ont des besoins de main-d’œuvre à combler. Avec la pénurie et la rareté de la main-d’œuvre, les besoins des employeurs sont significatifs. La Relance leur fournit des conseils et un accompagnement sur mesure via son service aux entreprises ».

UNE ENTREPRISE D’INSERTION AU SERVICE DE LA COLLECTIVITÉ

Hebdo-Ménage, le Service technologique La Relance (STLR), Valoritec (recyclage de matériaux électroniques), ÉvoluTIC Outaouais, Souvenir unique (ébénisterie), Transport La Relance et le centre-conseil en emploi constituent les entreprises de La Relance. « Chaque année, des centaines de personnes bénéficient de l’ensemble de ces entreprises. C’est formateur et, avec l’expérience acquise, elles peuvent accéder plus facilement au marché du travail », précise M. Landry.

André Landry, directeur général, La Relance

À elle seule, l’entreprise Hebdo-Ménage donne de l’emploi à 90 personnes notamment dans des écoles et des bureaux municipaux de la région. Le STLR est aussi une belle réussite. Son entente avec Innovation, Sciences et Développement économique du Canada permet la récupération des ordinateurs des ministères fédéraux afin de les remettre à niveau. L’an dernier, 30 000 ordinateurs ont ainsi été redistribués dans des écoles et des organismes à but non lucratif à travers le Canada. Fait intéressant : les jeunes qui passent par STLR ont accès à un stage pratique en informatique et leur taux de placement vers d’autres entreprises est très élevé.

ÉvoluTIC Outaouais est aussi porteur d’avenir avec son service de recyclage qui inclut notamment le papier. « Nous voulons nous positionner afin d’obtenir de nouveaux contrats. C’est un secteur très en demande », avance André Landry.

DUALITÉ AU COEUR DE LA CROISSANCE

Au niveau national, il existe une cinquantaine d’entreprises d’insertion et celles-ci échangent sur leurs pratiques afin d’améliorer et de partager leurs compétences. À la différence d’une entreprise privée, La Relance doit atteindre la rentabilité, favoriser le développement d’affaires et surtout assurer sa mission première, celle de valoriser l’employabilité dans sa communauté.

« Notre développement doit être planifié selon une veille et une analyse en continu de ce que le marché demande, commente le directeur général. Notre croissance doit se faire sur des bases solides et nous devons grandir à un rythme qui ne vient pas fragiliser nos opérations. Il ne faut jamais perdre de vue notre mission sociale à l’égard de notre clientèle. Nous avons une préoccupation constante entre l’économique et le social. Nous devons penser à améliorer la qualité de vie de nos clients tout en sachant que l’on doit inévitablement être rentable. Cette profitabilité est mise au service des gens en employabilité et pour la collectivité. »

Toujours dans un contexte de croissance, M. Landry rappelle qu’il faut bien évaluer les défis, assurer l’agilité, et ce, afin d’avoir toutes les compétences nécessaires pour poursuivre le développement. Et tout ceci mène à la réussite.

« Le succès, c’est d’abord la satisfaction de la clientèle, souligne le directeur général de La Relance. Quand nous parlons à nos clients et qu’ils nous expriment leur satisfaction, c’est un succès. C’est étonnant ce qu’un client peut nous dire et ça nous sert à nous améliorer constamment. Il exprime ses besoins et attentes. C’est de l’amélioration continue. Dans le même sens, un jeune qui se trouve un emploi ou qui retourne aux études, c’est aussi un succès pour nous. »

Un dernier exemple, source de motivation pour M. Landry, concerne le nouveau programme Parcours Adapté. Parmi la clientèle, des jeunes qui reçoivent ou qui ont reçu des services dans des Centres jeunesse. Ce programme est axé sur le comportement et le savoir-être afin d’aider ces jeunes au parcours difficile. « C’est une clientèle qui nécessite un accompagnement étroit afin de faciliter leur intégration éventuelle au marché du travail. Présentement, un jeune sur deux parvient à se trouver un emploi grâce au Parcours Adapté. C’est un programme dont nous sommes très fiers », termine André Landry qui voit en La Relance un vaste potentiel de développement pour les années à venir, dans le domaine des affaires et de la collectivité.