L’entreprise La Soyarie, située dans le parc industriel du secteur Hull, est probablement le fleuron le plus méconnu de l’industrie agroalimentaire de Gatineau, malgré qu’elle ne cesse de croître depuis déjà près de 40 ans. Elle est dirigée de main de maître par M. Koichi Watanabe qui a su valoriser son savoir-faire japonais dans la transformation des fèves de soya, au sein d’une entreprise qui connaît une croissance continue depuis toutes ces années, à l’abri des projecteurs.
En tant que l’un des principaux précurseurs de la fabrication de produits végétariens au Québec, l’entreprise occupe aujourd’hui une position concurrentielle privilégiée, avec ses 42 employés, évoluant dans un marché dont la croissance est plus que prometteuse pour la prochaine décennie.
La Soyarie a débuté ses opérations en 1978, comme simple petite cuisine de transformation de soya fabriquant des produits de tofu. Initialement, leurs produits étaient vendus via le réseau des magasins de produits naturels dans la région urbaine de Gatineau-Ottawa. En 1979, l’entreprise déménagea ses opérations sur la rue St-Étienne à Hull.
Gagnant progressivement l’intérêt du public au début des années 80, les marchés régionaux et provinciaux des produits végétariens et biologiques n’ont cessé de croître depuis. En 1983, anticipant clairement une croissance pour la prochaine décennie, l’entreprise décida de réaliser une première phase d’expansion, pour implanter sa ligne de production de produits « burger » végétariens.
En 1984, l’entreprise entreprend le développement de marchés extérieurs chez les IGA des régions métropolitaines de Montréal et Québec. Durant cette même année, elle décida de se relocaliser une seconde fois, mais dans le parc industriel de Hull.
En 2004, La Soyarie investit dans une nouvelle ligne de production de tofu, permettant de doubler la capacité de production. En 2017, il fut décidé d’investir dans un agrandissement de l’immeuble de 13 000 pi2, en vue d’installer un autre système de pasteurisation, le tout générant 42 emplois, dont 35 à temps plein.
Un projet de nouvelle usine et contribution de ID Gatineau
Après seulement un an depuis le dernier agrandissement, force est de constater que ces agrandissements à répétition ne sont plus possibles sur le site de l’usine actuelle et que La Soyarie se doit d’envisager l’implantation d’une nouvelle usine pour répondre à la forte demande actuelle et projetée. Cette demande additionnelle non satisfaite représente déjà une croissance prévisible des ventes de 20 à 25 %, et cela sans aucun effort de promotion additionnelle.
C’est pourquoi l’entreprise a procédé récemment à l’achat d’un terrain et d’un bâtiment de 65 000 pi2, autrefois sous la propriété de l’ancienne entreprise des Aliments Martel. La structure du bâtiment et l’aménagement du terrain ont donc été conçus sur mesure pour des entreprises de transformation alimentaire, telle que La Soyarie inc.
Initialement, les dirigeants envisageaient, en guise de phase 1 de développement, l’implantation d’une seule ligne de production automatisée. Mais devant l’importance de la demande prévisible et l’attrait des programmes d’aide financière prospectés par ID, La Soyarie a récemment décidé d’investir dans deux lignes de production entièrement automatisées. Cette décision leur permettra de doubler la capacité de production actuelle sur trois ans, tout en favorisant leur diversification de produits et le développement des marchés canadiens ciblés.
Depuis le début de ce projet, ID Gatineau accompagne activement les dirigeants de La Soyarie dans les différentes étapes de planification et de développement, lesquelles sont des plus similaires à celles que vient de traverser La Trappe à Fromage: bonification du plan d’affaires, plan financier, recherche et rencontre de partenaires financiers, demandes de financement gouvernemental (ex : MAPAQ, IQ, DEC, …) et facilitation envers les divers services municipaux.
Sur le plan environnemental, et une fois finalisé le financement du projet, ID Gatineau devrait supporter l’entreprise dans la définition et la réalisation d’une stratégie de valorisation des résidus alimentaires, en étroite collaboration avec divers partenaires stratégiques déjà ciblés à cette fin.
À noter que ce projet représente un investissement de l’ordre de 3,5 M$ et devrait créer à moyen terme une vingtaine d’emplois, pour atteindre en 2021 près de 60 employés.