ID Gatineau accompagne La Trappe à Fromage dans ses projets d’investissement depuis plus de 12 ans, soit depuis 2006 par un premier investissement dans leur deuxième succursale du secteur Hull. Ce projet fut rapidement suivi en 2007 par l’ouverture d’une troisième succursale à Masson-Angers. Il n’en fallait pas plus pour inciter les promoteurs à entreprendre en 2008-2009 une première phase d’expansion de leur usine de production située au 200 rue Bellehumeur, laquelle consistait dans un réaménagement des espaces de production et de commercialisation, afin de pouvoir mieux répondre à leur croissance entreprise trois années auparavant. Déjà à cette époque, les dirigeants analysaient aussi le scénario d’une nouvelle usine dans l’aéroparc industriel. Ce sera cependant l’approche des petits pas qui aura primé, préférant maximiser l’espace de leur site existant, avant d’entrevoir la construction d’une future usine.
Suite à ce premier réaménagement, La Trappe prit la décision en 2010 d’effectuer un premier investissement de plus de 300 K $ dans la modernisation de sa ligne de production de fromage en grains (ex. : nouveau cailleur). La contribution de DE-CLDG en subvention et prêt avait alors permis de créer un effet de levier en suscitant l’implication du MAPAQ, via leur programme TRANSAQ et d’Investissement Québec, via le programme Immigrants investisseurs.
En 2011, en prévision du développement d’autres points de vente et afin de proposer un nouveau concept d’aménagement plus standardisé de ses succursales, DE-CLDG aida l’entreprise dans la définition et le financement de services-conseils visant à redéfinir son « branding » et mieux uniformiser sa stratégie de marchandisage pour une commercialisation plus efficace de ses gammes de produits.
En 2012, DE-CLDG décide de s’impliquer dans le financement du concept d’aménagement architectural du carrefour alimentaire de La Trappe à Fromage, situé sur un site de 50 000 pi2, dans le secteur Aylmer, et dont les coûts d’investissement en immobilisation étaient de l’ordre de 4 M $. Ce projet aura aussi permis aux entreprises Aliments Bisson et Fidélice de prendre de l’expansion par l’implantation de nouvelles succursales et la création d’une dizaine d’emplois.
En 2013, La Trappe à Fromage décide de procéder à une deuxième phase de modernisation de leurs équipements de production, par l’installation d’une ligne de coupe automatisée, l’amélioration de leurs opérations de pressage et du fonds de roulement, le tout correspondant à un investissement total de l’ordre de 350 K $, supporté financièrement par DE-CLDG et le MAPAQ, puis techniquement par une aide dans l’actualisation du plan d’affaires et des prévisions financières.
L’année 2014 correspondra à l’élargissement des marchés de La Trappe à Fromage au niveau provincial, afin de répondre aux besoins exprimés par le siège social de la Chaîne Métro, envers leur nouvelle meule de fromage « L’Attrappe-Cœur ». À cette fin, DE-CLDG prit la décision de s’impliquer dans l’implantation d’une ligne de fabrication de ladite meule de fromage fin, afin d’augmenter la capacité de production de l’entreprise pour desservir le marché provincial. Ce faisant, DE-CLDG souhaitait aussi aider l’entreprise à positionner sur ces marchés éventuellement d’autres produits de La Trappe à Fromage.
2015 sera l’année du rehaussement du processus de contrôle de qualité chez la Trappe à Fromage par un investissement de l’ordre de 400 K $ (dont 120 K $ en provenance de DE-CLDG) pour aider La Trappe à Fromage à la mise en place d’un laboratoire d’analyse et de l’obtention de la certification fédérale HACCP. Ces deux conditions étaient requises pour permettre à l’entreprise d’entreprendre le développement du marché ontarien, via les magasins COSTCO (Gatineau, Nepean, Gloucester, Kanata, Barhaven).
Après dix ans d’investissements successifs et continus, dans la modernisation et la croissance de ses installations de production et de distribution, c’est en 2017 que l’entreprise prendra la décision d’investir dans la construction d’une nouvelle usine à la fine pointe des nouvelles technologies. Cette décision fut motivée par plusieurs facteurs :
- l’atteinte et le dépassement de la capacité de production de l’usine et son incapacité de s’agrandir davantage sur le site actuel;
- les opportunités de financement gouvernemental identifiées avec l’aide de ID-Gatineau;
- l’intérêt des fils des propriétaires (Kevin Hébert et Alex Joanisse) à prendre la relève de l’entreprise.
Toutefois, la décision finale d’implanter leur usine à Gatineau n’était pas encore prise, puisque les promoteurs n’écartaient pas la possibilité de considérer Thurso. Tout dépendrait des coûts et des incitatifs et de l’approche environnementale que la Ville de Gatineau serait en mesure d’offrir. À compter de ce jour, ID Gatineau n’aura ménagé aucun effort en 2018 pour faciliter les relations avec les divers services municipaux concernés (environnement et urbanisme), prospecter les partenaires financiers provinciaux et fédéraux, supporter techniquement l’entreprise dans la bonification de leur plan d’affaires, de leurs prévisions financières et développement de leur stratégie environnementale, indispensable aux yeux de la Ville de Gatineau, suivant les nouvelles règles provinciales du Ministère de l’Environnement.
À cet effet, au cours des six derniers mois, afin d’aider l’entreprise à rencontrer ses obligations environnementales envers la Ville de Gatineau, ID Gatineau a proposé à l’entreprise d’investir dans un programme de R & D, en partenariat avec l’Université Laval et une autre fromagerie (La Vache à Maillotte en Abitibi), supporté possiblement par le CRIBIQ et le CNSRG, afin de développer de nouveaux produits alimentaires à partir des résidus de lactosérum.
Un tel projet, complémentaire à la nouvelle usine, sera gagnant à moyen terme pour tous les partenaires impliqués, y compris la Ville de Gatineau, car les rejets du lactosérum constituent l’un des principaux enjeux environnementaux pour toutes les Villes canadiennes où des fromageries s’y trouvent. De plus, un tel projet favorisera la diversification des produits et des marchés de l’entreprise, tout en favorisant la croissance de ses revenus et sa rentabilité financière future.
Sur la base de cette stratégie environnementale et du plan de modernisation de l’usine garantissant une réduction significative des rejets futurs de l’entreprise, une entente gagnante aura été conclue avec la Ville de Gatineau, pour faciliter ses investissements futurs dans de nouvelles technologies de valorisation des résidus alimentaires, tout en convainquant l’entreprise de choisir Gatineau comme site d’implantation de sa nouvelle usine. Somme toute, au cours des 12 dernières années (depuis 2006), ID Gatineau (et anciennement DE-CLDG) aura accompagné techniquement et financièrement La Trappe à Fromage dans toutes ses étapes de planification stratégique, d’expansion, de modernisation, de construction, pour des retombées économiques directes de près de 20 M $.