Boulons Éclair, des bancs d’école au monde des affaires!

Guillaume et moi avons commencé à penser sérieusement à nous lancer en affaires environ six mois avant la fin de nos études, explique Vincent. On imaginait déjà à quoi ressemblerait notre entreprise. Guillaume connaissait le marché et l’industrie de la construction et moi j’apportais le côté financier ayant aussi en poche une technique en comptabilité. Notre force aujourd’hui c’est que l’on peut s’occuper de tout dans l’entreprise. 

C’était en 2016 et je n’avais que 21 ans. Nous sommes partis à zéro au niveau financier. Mais nous avions un excellent plan d’affaires avec une analyse sérieuse de nos clients potentiels. Nous avons finalement été accompagnés par l’organisme Futurpreneur Canada en partenariat avec la Banque de développement du Canada (BDC). Nous recherchions un prêt de 150 000$ et nous en avons obtenu un de 45 000$ pour démarrer l’entreprise.  

Il a fallu s’autofinancer. J’ai même eu deux emplois pendant cette période. Mais on y est parvenu et on a pu engager notre premier employé à la fin de 2019 », lance fièrement Vincent Gauthier 

Nous voulions être plus flexibles aux demandes du client. Mais au départ, notre plus grande barrière fut l’inventaire. Les produits que nous fournissons sont assez variés. Nous avons consacré beaucoup de temps afin d’avoir un inventaire suffisant pour répondre à la demande. 

On fournit des produits surtout à une clientèle de la construction. Les besoins sont assez variés. On a travaillé très fort au cours de nos deux premières années d’opération afin de constituer un inventaire adéquat en plus d’offrir un coup de pouce logistique avec la gestion de l’inventaire. Nous avons fait nos devoirs et nous avons pris une belle place dans le marché », rajoute Vincent.

Pour la structure de bâtiment, on s’occupe de la fondation en béton jusqu’à monter la structure d’acier, relate Vincent. À titre d’exemple, nous avons participé aux deux projets d’Amazon à Ottawa et au développement de condos comme pour les projets de l’Agora et de Zibi à Gatineau. Nos clients sont également très variés tout comme notre gamme de produits qui s’adressent aussi, par exemple, aux plombiers, aux électriciens et aux usines.

Il y a de gros projets à Montréal présentement et nous avons réussi à percer ce marché. Nous avons environ 150 clients principaux dont les deux tiers sont à Gatineau », précise Vincent Gauthier.

Assez tôt après notre démarrage, nous avons commencé à travailler sur la croissance de l’entreprise avec André. Ses connaissances nous ont permis d’améliorer notre logiciel de vente et la gestion de l’inventaire. Il avait aussi des idées pour les acquisitions et les exportations et il nous a présenté aux bonnes personnes.

On peut se tromper dans nos décisions, mais quand on le fait trop souvent, cela freine l’évolution d’une entreprise. Par exemple, nous avions de la difficulté à suivre notre processus de vente et il nous a suggéré d’utiliser notre CRM. Il nous a même fait la présentation d’un logiciel qu’il connaissait. Et au moment de recevoir des demandes de nos voisins du Sud, il nous a suggéré de parler aux gens d’Export Outaouais. C’est fou comme André a beaucoup de contacts dans l’écosystème économique de la région et comment à ça nous aide à progresser plus rapidement. Ça nous rend la vie plus facile et nous sommes plus efficaces.

Ces jeunes hommes d’affaires sont extraordinaires et sont un exemple pour tous les jeunes entrepreneurs, lance André Goyette. Ils sortent de l’université, ils ont du cœur au ventre, une bonne tête sur les épaules et réussissent en affaires. Les rencontres avec eux nous ont permis de réfléchir vers où l’entreprise s’en allait. Je leur ai donné des conseils, des orientations. Ce sont eux qui ont fait le travail, je n’ai pas de mérite. Je leur ai partagé mon expérience. Leur réussite est très inspirante. 

Nous avons triplé notre chiffre d’affaires pendant les cinq premières années d’opération. L’an dernier, ce chiffre a doublé et on entend le doubler encore d’ici les trois prochaines années. Cette croissance passera par l’exportation hors province et hors pays. Nous ciblons notamment les marchés de Montréal, de Toronto, de New York et du New Jersey qui connaissent un boom immobilier important. Nous voulons être attrayants par nos prix, mais également par la disponibilité des produits. Notre stratégie web est adaptée pour faciliter les commandes en ligne.

Je ne m’attendais pas à ce que notre entreprise explose de cette façon dans le marché. On a surpassé nos objectifs de départ, termine Vincent Gauthier en précisant que Boulons Éclair allait s’inscrire cette année au concours du Canada’s Growth 500 qui répertorie les entreprises canadiennes avec le plus de croissance en pourcentage sur cinq ans avec un chiffre d’affaires minimum de 2 millions de dollars. Leur souhait : figurer dans la liste des 100 premières entreprises!